Olivier Strebelle

Olivier Strebelle a laissé son empreinte dans de grandes villes dont Bruxelles par l'installation de sculptures monumentales : "Le Cheval Bayard" à Namur (1953), "L'Envol" au ministère des Finances (1979), "Le Phénix 44" sur l'avenue Louise, le "Flight in Mind" à Brussels Aiport ou encore "La Vague" à Courtrai.

Un sculpteur avec la poésie des formes

De Bruxelles à Pékin, de Paris à Moscou, de Namur à Singapour, ce sculpteur bruxellois aura marqué de son empreinte de bronze le paysage de son époque. C’est lui qui signe le Phoenix 44, sculpture monumentale trônant avenue Louise pour commémorer la libération de la Belgique.

Vivant depuis cinquante ans dans un coin de paradis où il a planté chaque arbre de ses mains, ce sculpteur émérite a roulé sa bosse dans le monde entier, mais a toujours revendiqué son ancrage et son attachement à sa terre natale.

Individualiste, obstiné et audacieux, Olivier Strebelle a, dans sa vie, comme dans son œuvre, cultivé le risque comme un ingrédient indispensable. Il a gardé dès son enfance un intérêt pour la figuration, tout en restant à l'écart de toute filiation spirituelle ou esthétique. Hors sujets (de grande taille si possible) restaient sa prédilection. Avant le bronze et l'acier, la terre et la neige étaient les sources de son inspiration

De l’art dans le sang

Issu d'une famille d'artistes, Olivier Strebelle a grandi dans un environnement favorable et propice à la création artistique. D'abord céramiste, il trouve son premier mode d'expression dans la terre cuite puis évolue progressivement vers le travail du bronze. Sa recherche esthétique se nourrit des influences passagères, de ses voyages, de son quotidien et de ses rencontres. Ses explorations sous-marines inspireront son travail à travers des sujets tels que les poissons ou des créatures mythiques comme le Triton d'Ostende et la Sirène d'Ostende.

Olivier Strebelle a gardé son allure enfantine et ne pense qu'à jouer. Avec les « Square Lovers », « Sur un grand pied », « A la renverse » ou « Jambe en l'air », le socle devient même partie intégrante de la sculpture. Ces nouveaux assemblages poussent parfois ses œuvres jusqu'à l'abstraction géométrique (« L'Epanouie », « L'Enceinte ») tout en gardant un caractère résolument naturel.

Décédé en 2017, Olivier Strebelle a certainement été le sculpteur belge le plus connu au monde. Pour les Jeux olympiques de Pékin en 2008, il réalise l’œuvre "l’Allée des athlètes" (100 mètres de long tout de même). A Moscou, trône son "Enlèvement d’Europe" sur la place de l’Europe. A Singapour, on retrouve son "Between sea and sky". Lors d'une grande exposition de ses œuvres organisée en 2001 à Paris et en plein air, la presse le surnomme le "Picasso belge".

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Crédit photo

Par Mark Moran; des maquettes d'œuvres créées par Olivier Strebelle sont présentées en arrière-plan. — Voici une photographie que j'ai prise d'Olivier Strebelle dans son atelier, janvier 2009, Domaine public, Lien